THE BUG :
Cela fait deux heures que le « bug » circule. Il se
rapproche de là où nous sommes. On entend les basses qui arrivent. Au loin, des
centaines et des centaines de pics dévastent tout. Je n’aperçois ce qu’il y a
derrière les pics. Je commence à courir. Mes amis sont derrière moi et me
suivent. Personne ne sait où il va mais tout le monde court. A ce moment-là, je
ne fais plus attention à personne et je court pour moi. Pour sauver ma peau.
Tout est tellement rapide, on de dirait pas que c’est la réalité. Une voiture
passe et je me retourne, deux de mes amis d’enfance sont déjà morts. Je décide
de ne plus me retourner et j’avance, je continue, je cours.
J’arrive sur la
plage, j’entends des pas derrière moi et des cris désespérés. J’aimerais pleurer
car je sais ce qu’il vient d’arriver mais je n’en ai pas la force. Les basses
sont de plus en plus fortes. Elles bourdonnent et sont désagréables aux
oreilles. Bientôt je n’entends presque plus rien. Le sol bouge bientôt sous mes
pieds. Je suis épuisée et mon cœur ne suit plus. Je n’ai même plus envie de
lutter. Je m’écroule et je pleure. J’attends que le « bug » m’emporte. Mais il
ne vient pas. J’attends. Jusqu'à ce qu’une haine immense s’empare de moi. Je me
relève, fais face à ce « bug ». Je les vois. Ces pics affreux qui trouent
l’atmosphère jusqu’à présent calme, sur cette plage. La vague ne va pas tarder. Elle
vient. Puis cette hargne qui continue de monter en moi se transforme en une
envie irrésistible de courir. Courir avec plus de force encore que lorsque
j’essayais de la fuir.
Je fonce droit dans le « bug ». Le néant.
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