mardi 10 décembre 2013

La vague d'Eva

La vague


                  C’était un soir d’été, avec quelques amis nous avions décidé d’aller dans la forêt. Ce soir là il n’y avait personne, car ils étaient tous allés à la grande fête de la ville voisine. Nous discutions et un de mes amis trouva quelque chose sous la racine d’un arbre, quelque chose de brillant, je m’avançais pour voir ce qu’il déterrait. C’était…un ordinateur, l’écran était fissuré. Le garçon l’ouvrit et en instant la lumière qui en émanait se propagea dans tout son corps. En quelques secondes il se transforma en…. vague, une vague striée et triangulaire. On se regarda tous ébahis et anxieux. Mais où était passé le garçon ? C’était cette vague ou plutôt…….  ce monstre qui l’avait aspiré ou alors il était devenu cette vague, la « magie » de l’ordinateur l’avait transformé en une vague dévastatrice.
Nous commençâmes donc à courir. C’était la seule chose à faire. Plein de question se bousculaient dans ma tête. Qu’était- elle ? Ou plus tôt qui était- elle? Et surtout pourquoi était-elle là et avait pris le corps de notre camarade ? Je n’arrivais plus à réfléchir on aurait dit que cette vague aspirait toute forme de vie. Peu être était-ce la fin du monde, le big bang ou alors comme la religion le disait : les Hommes avaient été trop cruel et injuste et Dieu les punissait. Ce qui était sûr c’est que personne ne le saurait jamais car c’était LA FIN. La vague nous rattrapait elle se renforcait dès qu’elle prenait une vie. Le paysage avait perdu de sa couleur, de sa beauté, il était terne, gris, la vie n’était plus.
Je courais mais je ne sentais ni mes jambes courir, ni mon cœur battre, ni mes poumons qui me brulaient. Deux d’entre nous avaient été aspiré, nous n’étions plus que trois, puis deux, je lançais un dernier regard derrière moi et le dernier garçon fut aspiré à son tour. Il ne resta plus que moi, moi la dernière survivante, moi qui avais parcouru la ville entière, à la recherche d’un refuge ou d’une solution, moi qui était épuisé ; épuisé de courir et de fuir.
La plage était déserte, il n’y avait plus que moi, que devais- je faire ?
En trébuchant sur le sable tout me parut clair. Je devais affronter ce fléau, fuir n’était pas la solution, est-ce que nos ancêtre s’étaient battus pour que notre monde soit détruit et que nous le regardions mourir sans rien faire? NON.peut-être avions nous mérité ce qui nous arrivait, peu être l’avions nous cherché, après tout nous ne respections pas la Nature alors qu’elle nous avait apporté tellement. Tout était enfin clair !
Je me retournais et décidai d’affronter cette chose ou plutôt de me rendre. Je criais de toute mes forces en lui sautant dessus, je lui criais « Vas-y prends moi, prends ce monde égoïste, lâche, cruel, irrespectueux, prends-le il ne mérite pas ce cadeau que la nature nous a offert, nous ne le méritons pas ! » La vague m’aspira à mon tour.
J’étais apaisé, apaisé d’avoir enfin crié toute ma haine au monde.

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