Vulgaire accompagnement, décoration aux côtés d'un
plat compliqué et élaboré, on ne lui porte d'attention que trop peu souvent.
Pourtant, à la fin du plat, rassasié et lassé de goûts trop fades, de
saveurs trop habituelles, on se tourne vers lui. Taillé en quartiers ou en rondelles,
cuit ou cru, on le sait , on en a peur à l'avance mais on y va, on se lance,
comme dans le vide. On le porte à notre bouche,
lentement, comme appréhendant la
folie du sentiment qu'il entraine. On le pose délicatement sur nos lèvres
désireuses de nouveautés, et déjà on sent le frétillement des papilles. Puis on
s'en donne à cœur joie pour croquer dedans comme dans la vie. Comme si, c'était
la dernière chose à goûter.
Feux d’artifice, bouche en émoi, comme
anesthésiée. On se promet de ne plus jamais y goûter, car au fond cette grande
acidité nous gâche les derniers souvenirs d'un diner de roi. Mais quel
plaisir!!! La grimace inévitable, comme dans un rituel. On l'adore, on le
déteste, on se retourne inévitablement vers lui, il nous appelle . Et déjà,
c'est fini, à quand la prochaine fois?... Ah!!! le citron.....
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