APOCALYPTIQUE
COURIR,
COURIR, COURIR. Il ne nous restait plus que ça. Nous ne pensions plus qu’à ça.
Et à notre peur bien sûr. Il fallait courir, ne pas s’arrêter, nous finirions
comme les autres sinon. COURS. COURS. COURS. Je les entends se faire rattraper,
je les entends se faire bouffer par ce truc. Il fallait courir, courir putain.
Garder le même rythme. Comment être solidaire, comment s’entraider sans se
faire bouffer par cette chose. La forêt, si on se disperse, on aura peut-être
notre chance ? Non ? Non. Cette vague est partout. Partout. On ne lui
échappera pas. Ne pas abandonner. S’il vous plait, aidez-nous. COURS. Et
merde ! COURIR, toujours courir ne jamais s’arrêter. Garder espoir. Je
n’en peux plus… Je sens mon cœur battre, je le sens cogner dans ma poitrine, si
cela continue, il sortira, il m’échappera. Mes poumons sont en feu, ils ne
m’appartiennent plus, ils se consument petit à petit. Cette douleur atroce se
répand dans tout mon corps et ne me laisse aucun répit. J’ai froid, j’ai chaud.
Tout se mélange. COURIR. Mais dites-moi, on ne va quand même pas courir toute
notre vie. Mais qu’est ce que c’est que ce bordel ? Pourquoi nous ?
Plus envie. Qu’est ce qu’on fera, s’y on en échappe hein ! Dites le moi, on sera seul, toujours tout
seul. Ne vaudrait-il mieux pas s’y abandonner… NON, se battre, et toujours
courir, qui sait, peut-être que le monde est juste en train de subir je ne sais
qu’elle transformation pour devenir meilleur, et que tout ceci n’est qu’un
test ? Mais qu’est ce que je dis. COURIR, toujours courir, ne jamais
s’arrêter. Ils tombent tous, tous un par un, s’il vous plait, courez, courez.
L’usine désaffectée, la vague s’y arrêtera peut-être non ? Non, évidemment.
Mais qu’est ce qu’on va faire putain, je ne veux pas être seul, ce serait
encore pire. Tout ira bien, je ne suis pas encore seul. Tout va bien se passer.
COURIR, toujours courir ne jamais s’arrêter. Allez, cours, ne te laisse pas
faire, bats toi ! Non, non, non, non, non. Je n’en peux plus. Je ne veux
plus, pas seul. C’est impossible. Saleté de chose, tu nous as tous bouffés un
par un, t’es contente ! Hein !
Tu nous auras foutu la trouille jusqu’au bout, tu nous auras tous fait
souffrir, et bien regarde. Regarde-moi. Oui comme ça, tu vois, je n’ai pas
peur. Je n’ai plus peur, et je viens. Oui je te rejoins. Je t’affronte, où
j’espère que tu n’es pas synonyme de fin. Mais surtout, je te déteste, et je
viens à ta rencontre, quoi qu’il arrive. COURIR, toujours courir, ne jamais
s’arrêter. AAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH.
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