lundi 2 décembre 2013

Apocalyptique Ninon


APOCALYPTIQUE

COURIR, COURIR, COURIR. Il ne nous restait plus que ça. Nous ne pensions plus qu’à ça. Et à notre peur bien sûr. Il fallait courir, ne pas s’arrêter, nous finirions comme les autres sinon. COURS. COURS. COURS. Je les entends se faire rattraper, je les entends se faire bouffer par ce truc. Il fallait courir, courir putain. Garder le même rythme. Comment être solidaire, comment s’entraider sans se faire bouffer par cette chose. La forêt, si on se disperse, on aura peut-être notre chance ? Non ? Non. Cette vague est partout. Partout. On ne lui échappera pas. Ne pas abandonner. S’il vous plait, aidez-nous. COURS. Et merde ! COURIR, toujours courir ne jamais s’arrêter. Garder espoir. Je n’en peux plus… Je sens mon cœur battre, je le sens cogner dans ma poitrine, si cela continue, il sortira, il m’échappera. Mes poumons sont en feu, ils ne m’appartiennent plus, ils se consument petit à petit. Cette douleur atroce se répand dans tout mon corps et ne me laisse aucun répit. J’ai froid, j’ai chaud. Tout se mélange. COURIR. Mais dites-moi, on ne va quand même pas courir toute notre vie. Mais qu’est ce que c’est que ce bordel ? Pourquoi nous ? Plus envie. Qu’est ce qu’on fera, s’y on en échappe hein !  Dites le moi, on sera seul, toujours tout seul. Ne vaudrait-il mieux pas s’y abandonner… NON, se battre, et toujours courir, qui sait, peut-être que le monde est juste en train de subir je ne sais qu’elle transformation pour devenir meilleur, et que tout ceci n’est qu’un test ? Mais qu’est ce que je dis. COURIR, toujours courir, ne jamais s’arrêter. Ils tombent tous, tous un par un, s’il vous plait, courez, courez. L’usine désaffectée, la vague s’y arrêtera peut-être non ? Non, évidemment. Mais qu’est ce qu’on va faire putain, je ne veux pas être seul, ce serait encore pire. Tout ira bien, je ne suis pas encore seul. Tout va bien se passer. COURIR, toujours courir ne jamais s’arrêter. Allez, cours, ne te laisse pas faire, bats toi ! Non, non, non, non, non. Je n’en peux plus. Je ne veux plus, pas seul. C’est impossible. Saleté de chose, tu nous as tous bouffés un par un, t’es contente ! Hein !  Tu nous auras foutu la trouille jusqu’au bout, tu nous auras tous fait souffrir, et bien regarde. Regarde-moi. Oui comme ça, tu vois, je n’ai pas peur. Je n’ai plus peur, et je viens. Oui je te rejoins. Je t’affronte, où j’espère que tu n’es pas synonyme de fin. Mais surtout, je te déteste, et je viens à ta rencontre, quoi qu’il arrive. COURIR, toujours courir, ne jamais s’arrêter. AAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH.

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